Randonnée en ane

Cet été (2015), mon épouse avait décidé que nous allions nous retrouver en famille (nous 4) en faisant une randonnée en âne dans l'Aveyron (mon pays d'origine). Évidemment, je n'étais pas chaud pour ce genre de randonnées, surtout lorsqu'on connaît mon aversion pour tout ce qui est équidé. En même temps, je n'avais pas envie de passer 15 jours en continue chez mes parents. Cette idée de randonnée en âne, Je n'étais pas pour; je me voyais mal traîner, un âne, les 2 enfants, un de 2 1/2 et l'autre 5 ans, dormir sous la tente etc...

Finalement, je me laisse convaincre. Mon épouse organise tout. Elle est meilleure que moi dans ce domaine. Je suis nul en organisation des vacances. Elle appelle la ferme de Lacan près de Ségur en Aveyron. C'était la plus proche de chez mes parents à proposer cette activité. Elle se fait tout expliquer. C'est quasi all inclusive. On vous prête (loue) un âne qui portera l'essentiel pour une journée. Pour le transport de tout le reste de la logistique (casseroles, tente, duvet couverture) l'organisateur s'occupe de tout. En clair, la journée, vous prenez vos chaussures (et des habits), la carte de la région et vous marchez accompagné d'un âne qui porte vos bagages et vos enfants (40 kilos max). Dans les larges pochettes, uniquement ce qui est utile pour la journée, vêtements de rechange, déjeuner et goûter, vêtements chauds, pluies, eau...

La préparation

Mon épouse c'est tout fait expliqué, a appelé 2 ou 3 fois la Ferme de Lacan. Y a plus qu'a préparer les sacs. Dans les sacs de voyages, nous avons mis des chaussures de marches, 4 duvets (il en existe pour enfant de très bien chez Décathlon), 4 matelas (2 auto-gonflant et 2 mousses), des affaires de rechanges, les bottes, les capes de pluie (pas cher chez InterSport), la pharmacie, un ballon, des lampes, de quoi manger le premier soir ou le second, les bouteilles d'eau, les gourdes, le porte bébé, des affaires de toilettes (serviettes, shampoing, savon). L'organisation fournit un butagaz, des casseroles, des assiettes-couvert-verre-bool, des matelas, des couvertures, une tente 2 secondes, tout le matériel pour s'occuper de l’âne, les cartes, un itinéraire. 

Pour la pharmacie, il faut juste le nécessaire. En cas de vrais problèmes, c'est retour à la maison. On n'est pas au milieu de la pampa seul au monde. On trouve donc désinfectant, pansements, antihistaminique, ventoline, ciseau, une bande, rouleau de sparadrap (http://www.hansaplast.fr/produits/Trousse-1er-secours-Croix-Rouge-francaise).

Jour - 1

 Ci-dessous, la carte du trajet. Il n'y a pas vraiment d'obligation de respecter l’itinéraire, mais l’âne le connait, donc c'est mieux.rando ane lacan carte jour 1
 
Nous arrivons à la ferme. Nous découvrons qu'il s'agit d'une sorte de camping à la ferme, gîte, relais de cavalerie. Elle est au milieu de nulle part. Nous sommes entourés de collines, de chèvres et de campeurs (pas beaucoup). 
Tout de suite, on vous explique comment cela va se passer. On pose dans le véhicule utilitaire, les sacs de voyage et les ressources inutiles pour la journée (Nous avions pris les petits déjeuners, déjeuners et goûter pour 3 jours).
Ensuite, on va cherche l'âne, à l’occurrence une ânesse qui se prénomme Nikita. Première chose à faire, la panser, c'est à dire la brosser, la soigner puis l'équiper. Notre ânesse est blessée à la face. Il faudra lui procurer des soins. En fait, lorsque son harnais est mal relié à la corde, cela avait pour effet de le tirer vers le haut et d'appuyer la boucle sur sa face. Une fois le bât mis en place, on pourra placer les énormes sacoches. Dans les sacoches, nous plaçons des pulls, eau, le déjeuner, le goûter des enfants et celui de l’âne.
On nous donne les cartes et une feuille itinéraire. On nous explique que pendant la première demi-heure, il faut bien tenir l’ânesse pour qu’elle ne mange pas partout et prenne le rythme de la marche. Enfin, sur la nationale, il faudra aller vite (environ 200 mètres). Nous voilà équipé et informé pour la journée, l'ânesse est pressée de prendre la route (enfin le chemin) et moi pas franchement rassuré par cet âne qui semble faire ce qu'il veut.
Nous démarrons le périple, mon épouse tient l'ânesse. La première demi-heure se passe bien. Juste après ce départ, numéro 2, veut monter dessus. Forcément, nous nous arrêtons, et l’ânesse commence son régime d'herbes et tout ce qui lui passe à côté, une vraie gourmande.
Nous nous arrêtons ici et là pour manger des mûres, parce que c'est un peu le pays des mures. Ma mère râle de ne pas avoir amené un sceau (au moins, on sait de qui je tiens ma grande forme de râleur professionnel). Nous l'entendrons quelques fois à ce sujet. Ma mère nous accompagne sur le début du parcours. Elle nous quittera au niveau de la nationale (je n'avais pas compris qu'elle avait pris son déjeuner).
Nous déjeunons prêt d'un point d'eau, entouré par ... rien en fait, uniquement la nature, les oiseaux (rapaces), les lièvres (enfin 1 lièvre, ça faisait au moins 25 ans que je n'en avais pas vu ) et des vaches.
L’ânesse se comporte très bien. Elle est très attachante. Elle fait très attention à numéro 2. Numéro 1 aimerait monter dessus. On nous avait dit maximum 40 kg de charge. Numéro 1 se retrouve donc avec numéro 2 sur Nikita qui ne dit trop rien. Il est à remarquer que Numéro 1, ne râle pas trop, et marche beaucoup pour un enfant de 5 ans sans trop se plaindre.
J'ai trouvé le moyen de me tromper de chemin, nous obligeant à faire un demi-tour... Je regrette juste d'avoir manqué le village de Saint Aignan qui avait l'air assez mignon vu de loin. Les paysages sont sympathiques. Les chemins bien entretenus. Ils montent, ils descendent. Nous avons de la chance le soleil nous accompagne.
Le seul petit problème est la blessure de Nikita qui tout d'un coup, au détour d'une chemin sous bois, c'est rempli de mouches. Nous voyageons entouré d'un nuage de mouches. J'ai fini par lui coller un pansement avec les moyens du bord. C'était assez efficace contre les mouches, moins pour la cicatrisation. Le deuxième jour, nous aurons une pommade spéciale. Après avoir joué un tout petit peu dans un ruisseau, nous arrivons à "la ferme du Vialaret" .

Ici, on élève des volailles en plein air dans d'immenses champs (et on se demande pourquoi mettre des énormes champs, alors que les volailles se rassemble les unes à côté des autres, proche de la barrières). On élève aussi quelques lapins angoras pour récupérer la laine. Une visite s'impose, mais le lendemain. En liberté, il y a quelques chèvres naines. Nous serons les seuls à la ferme ce soir. Nathalie et Gilles GAUBERT (ferme de Lacan) arrivent rapidement avec tout le matériel pour passer la nuit. En voyant la tente, numéro 1 est surexcité. Il attend ce moment depuis tellement de temps. Et puis, il est curieux de voir comment cette tente magique s'ouvre en 2 secondes et se fermer en 240 ;).

Pour le dîner, nous avions commandé un demi-poulet. Il nous est donné déjà préparé. Nous le mangeons à la lueur des lampes, accompagné du fléau de 2015, les guêpes.

Les garçons sont trop contents de dormir sous la tente. La nuit arrive vite et tout le monde va se coucher rapidement.
 

Photos du Jour 1

 

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