Vous aimez les histoires, alors je vais vous en racontez une. Cette histoire commence dans un bureau à plein centre de Paris. Un nouveau prestataire tout droit arrivé de Tunisie (eh oui en France il n’y a plus d’informaticiens pas chers, ou plus, tout simplement) commence à nous parler de cryptomonnaie. Il est vrai qu’on a déjà entendu parler. Les blockchain c’est très à la mode. Ça va envahir le monde, comme le SAP et Java en son temps, ou devenir une grosse escroquerie.

Il nous raconte qu’en Tunisie certains de ses copains sont devenus très riches. Évidemment, quand on est riche, on ne dit rien sur les montants que l’on a récupérés. Il nous explique comment nous aussi devenir riche. En gros bourrin, nous nous sommes gentiment moqués. Cela ne sous a pas empêché de jeter un coup d’œil. D’autant plus que l’on entend vraiment parler de plus en plus de Bitcoin.

Avant de poursuivre cette passionnante histoire, un tout petit rappel d’histoire du Bitcoin. Revenons en 2008, la crise financière fait rage et souffle sur tous les pays et balaie beaucoup de choses sur son passage. Les banques ont joué et ont perdu, beaucoup perdues (enfin surtout les épargnants). Le jeu était de fabriquer des produits bancaires. Elles avaient mis tout un tas de choses dans ces produits, dont des prêts immobiliers. Ces prêts immobiliers avaient été gonflés par le fait que tout le monde y avait accès y compris ceux qui ne pourraient pas les rembourser sur le long terme. Tout allait bien tant qu’ils y avaient de nouveaux entrants pour couvrir les manquements des premiers. Bien vite les banques se sont dit, on va diluer (masquer) les pertes dans des produits financiers au taux de rémunérateur outrageusement élevé (4-5 % voir plus). Une fois le système bien huilé, elles ont vendu ce produit élaboré avec amour !!! Elles ont vendu ces produits à toutes les banques de la planète. Un jour est arrivé ce qu’il devait arriver. Le nombre de gens qui ne pouvaient pas rembourser ont dépassé le nombre de nouveaux arrivants. Forcément, la machine c’est enrhumée. Il a fallu se rendre à l’évidence, la réalité du terrain a rattrapé les banques. Au lieu de laisser couler les banques ripoux, les états ont mis la main à la poche (enfin ont pioché indirectement dans le porte-monnaie des personnes). Bref, on a sauvé le système bancaire tout moisi contrôlé par quelques-uns.*

À cette époque, un bonhomme, identifié sous le patronyme de Satoshi Nakamoto, a réfléchi à une solution pour se passer des banques. Il s’est tourné vers une vieille technologie, maintenant bien connue sous le nom de blockchain. Pour ceux qui ont fait du développement, on pourrait apparenter cela à une liste chaînée de blocs. Le but est aussi de décentraliser l’information. Ainsi si chacun a un bout de l’information, il devient très difficile de la truquer, voire quasi impossible (mais pas impossible). Il faut voir cela comme un filet ou chaque nœud constitue un centre de calcul informatique. Chaque nœud est habilité à produit des jetons (les bitcoins) en résolvant un problème (oui cela reste un peu mystérieux), jetons qui permet de certifier les opérations. Chaque jeton étant crypté (oui c’est très vulgarisé, après tout, ce n’est qu’une histoire), d'où le nom de crypto-monnaie.
Au début, pas grand monde comprenait l’intérêt de la chose. D’autant plus que puis-je faire de mon Bitcoin ?  En 2008, absolument rien. Petit à petit le Bitcoin est devenu célèbre, surtout parce que les hackers ont commencé à demander des rançons en Bitcoin. On pourrait apparenter le Bitcoin à une monnaie locale internationale (oui paradoxe). Elle n’est pas contrôlée par une banque, et peut être contrôlée par tout le monde (rire dans la salle). Évidemment cela attise les convoitises. On a déjà vu des arnaques au Bitcoin, le vol de bitcoin, soit par la ruse soit un piratage ou que sais je encore, on a vu aussi Valve refuser le Bitcoin car incontrôlable. Il faut dire qu’un Bitcoin se stocke. (je trouve cette définition très bien, suivre le lien). Pour l’informaticien que je suis, un Bitcoin est une clef prive (celle du portefeuille), une clef publique (celle de la pièce), en gros 2 fichiers que des ordinateurs ont galéré à calculer. (À l’heure où j’écris ses lignes le Bitcoin est passé à un moment 18 000 $ [quand tu penses qu’en 2013, il y a 4 ans il valait 20-40 $, bref certain filou ou chanceux se font des roubignoles en or massif]. Depuis plusieurs sociétés se proposent de vendre du bitcoin [en fait des millionièmes de bitcoin]. Le problème, elles sortent de partout et un peu de nulle part. Ont-elle réellement des bitcoins!! (ce qui est sûr, un Britanique retourne une décharge publique à la recherche d'un disque dur contenant 1700 bitcoins qui avait miné (oui c'est le terme pour dire calculer) lorsque bitcoin ne valait rien.

À force de nous parler (le Tunisien, il a aussi un prénom), nous avons fini par se dire, pourquoi ne pas essayer. Après tout qui risque rien n’a rien. Cela dit, on a résisté quelques semaines. Certain pour cause purement écologique, il faut beaucoup d’énergie pour produire un Bitcoin. Il faut aussi dire que l’on parle de quelques choses d’immatériel dont on ne connait pas vraiment les risques. Ou on les connait, mais on veut bien les ignorer [l’appel de l’argent facile]. Imaginez, une plateforme que l’on vous a conseillée, vous vend du Bitcoin, ou simule une vente de Bitcoin (Il y a un nombre limité de Bitcoin 21 millions et actuellement 45 millions de personnes qui possèdent une fraction de bitcoin), encaisse votre vrai argent, ferme le site et se barre avec votre vrai argent. Autre solution, simule un vol de bitcoins, suite à un piratage !! Paradoxe, les vendeurs de Bitcoins vous demandent de montrer patte blanche en vous demandant de scanner une de vos pièces d’identité. Forcément, on est méfiant, usurpation d’identité, tiers dont on ne connait rien ou pas grand-chose. C’est le monde de la confiance.

Les états réfléchissent comment taxer le bitcoin, certaine banque refuse que vous achetez du bitcoin ou vous limites, d'autre refuse la transformation Bitcoin, vraie monnaie. Bref, pour le moment, le Bitcoin est plus ou moins un pari.

On laisse filer les semaines, puis la cupidité nous rattrape et s’il avait raison !!!

La suite de cette histoire au prochain épisode (surtout je suis fatigué je vais me coucher ;). 

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