Cela fait un moment que je vois de célèbres blogueurs français faire des analyses, des constats sur l'état du libre en France. Il est vrai que le libre en ce moment n'est pas au plus haut de sa forme. Il n'est pas non plus au plus bas. Est-ce une raison pour délibérer dessus sans rien proposer. Je pense que pour promouvoir le libre, c'est aussi une question d'éducation et de bon sens.
N'étant pas un défenseur du libre (là normalement je perds 70% de l'auditoire), mais juste un utilisateur passionné, je vais me risquer à définir ce qu'est pour moi le libre (il s’agit d’un essais) et ce que j'en attends. Essayer de proposer des solutions suite au constat de la haine, et taper sur les autres blogueurs parce que je suis sûrement un SM refoulé ;). Les commentaires sont ouverts et j'invite tout le monde à me corriger si j’écris trop non sens (non je ne le prendrais pas mal  ). Vous l’avez compris je vais parler plus du logiciel libre que des blogueurs qui ont la haine.

 

 

Tout d'abord, il existe un amalgame mainte fois dénoncé à savoir libre et gratuit. Non le libre n'est pas forcément gratuit. Les logiciels libres (Open Source) vous autorisent à voir les sources, les commenter, les modifier et les redistribuer et c'est déjà énorme. Pour une définition plus exacte et la réponse à quelques questions qui se posent forcément, je ne saurais trop vous conseiller de lire cet article http://aful.org/ressources/logiciel-libre

Le libre lorsqu'on en parle au grand public (ou son entourage) c'est souvent le néant. Certains connaissent OpenOffice, certain Linux, Firefox, Vlc et ignore totalement que ce sont des logiciels libres. Il les utilise parce que ce sont de très bon logiciel et très répandu, et souvent parce qu'ils sont gratuits.

Etre libre est-ce une philosophie ?

Tout d'abord être libre est-ce une philosophie, une religion ou tout autre chose ? Pour moi, c'est un besoin, un besoin d'indépendance, un besoin de savoir que je peux aller sous le capot et pouvoir modifier ce qui ne me va pas et après le partager. C'est aussi aider les autres dans la mesure de mes moyens. C'est aussi parce que je donne ce que je veux (et parce que je suis un gros radin). Car oui, la liberté, c'est offrir et recevoir sans arrière pensé, c'est un échange.

L'image du mec libre est-elle uniquement celui d'un barbu hirsute, d'un intégriste qui ne veut pas entendre parler des solutions propriétaires ? Le mieux serait d'aller dans la rue et faire un sondage. Pour moi, le libriste est aussi quelqu'un qui ne veut pas être à la solde exclusive d'une entreprise... C'est aussi quelqu'un qui a conscience que tout ne peut s'acheter se vendre, que rendre service est aussi une façon de participer à une société meilleure. Le but du libre n'est-il pas de répondre à la question d'améliorer le quotidien ?

 

Le logiciel libre comment ça marche ?

Plutôt qu’un long discourt je vous propose la plaquette de l’April

Slidepad 3D  img 001 Slidepad 3D  img 002 

 

la source c’est par ici 

 

Pourquoi je trouve que les blogueurs ont la haine?

Cela fait des années que nombre de blogueurs défendent le libre. Depuis quelque temps, on peut lire des billets d'humeur. Est ce que le soldat libre est en danger ? Est ce que le modèle du logiciel libre est à bout se souffle et se casse la gueule ?

Le constat est amer, si l'on prend les suites bureautiques on note une chute significative de leur utilisation (http://philippe.scoffoni.net/bureautique-libre-seduire-entreprises/). SI l'on prend les logiciels photos ou vidéos aucun ne semblent rivaliser à ceux du propriétaire. (http://cyrille-borne.com/post/2012/08/26/du-developpement-photographique-sous-linux-le-calvaire).

On tape aussi sur les distributions qui apparaissent et disparaissent presque à tour de bras. On tape sur Ubuntu qui se vend comme une prostitué à Amazon. Au final, quels sont les compromis acceptables pour que le libre puisse vivre est peut-être la vraie question ?

 

La crise du libre, et la crise tout court, le cycle du logiciel libre.

La crise et là, et bien là. Les dons ne sont ils pas en baisses ?

Vous imaginez bien que le développeur qui ne fait que du libre (et du gratuit) ne peut pas vivre que d'amour et d'eau fraîche. Je ne parle pas ici des grosses structures comme Mozilla, Linux Fondation etc (firefox). La base du libre, c'est sûrement donner de son temps. Au début on est étudiant on peut en donner beaucoup, ensuite on devient employé (ou entrepreneurs, etc.), on a forcément moins de temps. Parfois on se marie et là on a encore moins de temps, et lorsque les enfants arrivent au début on a franchement plus de temps (tout dépend de son implication dans sa famille et le fait d'être insomniaque). Ce cycle tue une petite partie des logiciels libres. Je pense là au gars qui développe son logiciel et qui en est malheureusement le seul développeur.

Il faut donc qu'en un court laps de temps, le (ou les) développeur isolé, développe, espére que son logiciel prenne, fédère une communauté solide et sache passer le relais.

Je prendrais comme exemple KDEnLive, logiciel de montage vidéo non-linaire de bonne qualité, réalisé si je ne me trompe par 3 Suisses. Depuis quelque temps, les forums anglais s'émeuvent qu'il ne se passe plus rien sur le dépôt GIt. Tout le monde tremble, sauf son principal auteur qui semble avoir disparu. (http://forum.kde.org/viewtopic.php?f=279&t=118073)

Heureusement, il n'y a pas que des gars isolés, il y a aussi de grands projets. LibreOffice, OpenSuse,vlc etc cela dit ils sont souvent à la recherche de nouveaux développeurs, à la recherche de dons. Les grands projets ont parfois la chance d'avoir des ressources humaines d'entreprise détachées à leur service.

S'ajoute aussi des crises internes au libre qui font tache. La multiplication des bureaux (Kde,Gnome,Unity,LXDE,XFCE,Mate ...) sous Linux, la fracture entre OpenOffice et LibreOffice. Que d'énergie et de talents gaspillés. Avons-nous besoin de 2 suites bureautiques aussi proches ? On a même tremblé un moment pour Débian et sa difficile succession. On ne va pas épiloguer sur les nombreuses fourchettes (fork) de tel ou tel logiciel parce qu'un pool de développeurs n'est pas d'accord avec un autre.

Le problème pour un entreprise avant d'adopter un logiciel est d'avoir une visibilité sur sa pérennité, la probabilité que son client puisse ouvrir les pièces jointes d'un mail, etc.

Ce en quoi je crois.

Des fois, j'ai l'impression qu'on est dans une société qui se dit. Si cela ne me rapporte rien (comprendre au sens monnaie), je ne vois pas pourquoi je me fatiguerais. Je le croise parfois lorsqu'on propose de s'engager dans certaines associations, mais c'est un autre sujet.

Tout d'abord ne pas baisser les armes et continuer à défendre le libre coûte que coûte. Peut-être séparer l'ivraie du bon grain. Éduquer les jeunes, leur expliquer que ce n'est pas quelques sociétés qui doivent faire leurs lois et bien la société à proposer des solutions. Il n'est pas normal que des sociétés comme Microsoft, Apple, etc. dicte indirectement leurs lois. Je me souviens encore de ce temps maudit ou IE6 était la référence et si ton site web ne passait pas bien, c'était toi le mauvais développeur. Heureusement, des gens chez Mozilla après avoir pris des raclées sont revenus avec Firefox (logiciel libre) et on sauvé les normes de la W3C du dictact. Oui le logiciel libre peut être un sauveur.

Actuellement le souci du web développeur c'est Safari sur IOS qui ne respecte pas forcément les standards, et on nous demande de tout faire pour que nos dev fonctionnent dessus coûte que coûte. (le client est roi).

Je crois qu’il est nécessaire que les développeurs de logiciels libres ne se cantonnent pas aux systèmes libres. Il me semble que les logiciels cross plateform sont plus pérenne, Gimp, LibreOffice, VLC etc.  (OpenShot a annoncé passer à QT pour  une portabilité vers windows etc …).

Je crois aussi qu’il est urgent de s’adapter aux différents média (TV, PC, Tablette, Téléphone …)

Bref, je crois aux gens qui donnent sans compter pour proposer des alternatives crédibles (comprendre d’un bon niveau qualitatif, performant etc .), sans parti pris et qui assure la pérennité de leur projet. Quelqu'un qui s'est passer les rênes assurera la pérennité de son projet (en espérant qu'il y a quelqu'un pour les prendre).

Je crois au libre, j'espère que les acteurs qui en sont sortis pour diverses raisons (travail, famille etc..) seront y revenir avec plaisir.

 

Conclusion

Être libre c'est pouvoir se dire je n'appartiens à personne, j'aide les autres sans rien attendre en retour (si ce n'est une bière autour d'une table de bar). Il faut savoir faire des compromis, ne pas hésiter à développer du portable entre divers les systèmes (même propriétaire).
Finalement, les défenseurs du libre ne sont peut-être pas si aigris que ça. Peut-être l'hiver et le manque de soleil est la cause de cet état de haine. Le logiciel libre vivra tant qu'il y aura des gens passionnés, altruistes et avec le sens de la pérennité pour le faire évoluer.

 

Un peu de lecture

http://www.halpanet.org/?q=content/logiciel-libre

 

Je ne saurais trop vous conseiller de vous abonner à http://la-vache-libre.org/ qui donne souvent de bon logiciel libre.

Lire les articles de http://cyrille-borne.com/ fervent défenseur du libre dans l’éducation, mais pas que.

le blog Frederic Bezies  de http://frederic.bezies.free.fr/blog/

Une des références Philippe Scoffoni http://philippe.scoffoni.net/

http://standblog.org/blog/

 

Les logiciels plus ou moins libres que j’utilise très souvent et qui me permette de me passer des logiciels propriétaires:

Linux (surtout Ubuntu)

Gimp

Inkscape

Scribus

Firefox

LibreOffice

Kdenlive

Filezilla

Ardour (musique)

Jamendo (sit web de musique)

Nginx (BSD)

virtualbox (attention 2 licenses)

vlc

et bien d’autre...

Convertissez vous mes amis (ok dit comme ça, ça fait un peu religion ;)

Comments powered by CComment

We use cookies

Nous utilisons des cookies sur notre site web. Certains d’entre eux sont essentiels au fonctionnement du site et d’autres nous aident à améliorer ce site et l’expérience utilisateur (cookies traceurs). Vous pouvez décider vous-même si vous autorisez ou non ces cookies. Merci de noter que, si vous les rejetez, vous risquez de ne pas pouvoir utiliser l’ensemble des fonctionnalités du site.