Je ne sais pas si je vous en ai parlé, j'en suis en mon deuxième changement d'embrayage du Scenic II. J'adore cette voiture qui a maintenant l'âge respectable de 16 ans. C'est une voiture très pratique. Jusqu'à il y a 2 ans, je n'avais aucun souci.
Il y a 2 ans, je repère des soucis d'embrayage. Je vais donc à mon garage habituel, il m'annonce la douloureuse. Je décide de chercher moins cher. Je trouve un garage sur l'application ID garage. Malheureusement 18 mois après, nouveau problème d'embrayage, une fuite de liquide sur l’embrayage… Cette fois, je me prends la douloureuse chez mon garagiste habituel. Vous vous dites, pourquoi il n'a pas envoyé la voiture à la casse, surtout un Crit'Air 3 ? Quand on voit le prix des voitures neuves, 1200 € c'est une somme, mais ça reste "raisonnable". La voiture est réparée, tout semble bon. Cela dit, je me demande encore comment, mon futur ex-garagiste a perdu mes 2 caches moteurs, celui de bas de caisse et celui au-dessus du moteur (il le cherche encore…). Le premier, je m'en suis vite aperçu, car je vérifie régulièrement qu'il soit bien vissé. Une fois, les vis s'étaient barrées et le cache touchait par terre. Le garagiste m'annonce qu'il était cassé… bon, soit, ce n'est pas grave. À l'occasion du changement de pare-brise, je m'aperçois qui manque également le cache moteur du haut… Pour la petite histoire, un jour d'ajout de produit lave-glace, je me suis aperçu qu'un pigeon s'était fait déplumé à l'intérieur du moteur. Lors du changement d'embrayage, j'avais donc demandé qu'il nettoie cette histoire. Bref, la confiance entre mon garagiste et moi n'est plus au rendez-vous. J'ai des doutes sur le sérieux du garage. D'autant plus que j'avais demandé le remplacement du filtre de climatisation et que les odeurs n'avaient pas disparu.
Après plusieurs centaines de kilomètres, rien à signaler côté embrayage. Je pars donc confiant et sans mes caches en vacances avec toute la famille, les vélos et le Scenic chargé ras la gueule (dans la limite du raisonnable). Nous arrivons sur notre lieu de vacances, nous passons 15 jours en utilisant au max les vélos et pas trop la voiture. Les vacances à Ronce les bains sont chouettes (sauf les moustiques, comme partout en France).
Nos quinze jours finissent, nous entamons la descente vers l'Aveyron. Un petit circuit de 6 h - 7 h minimum de route par une chaleur énorme (36 °C). Heureusement, la climatisation fonctionne très bien, la voiture aussi. Nous faisons une pause déjeuner, toujours rien à signaler côté voiture. Arrivé à une entrée de Saint-Astier en Dordogne, au niveau du 45 rue Paul Bert (nous avons évité les grands axes pour ne pas prendre trop de bouchons) voilà que l'embrayage lâche. Genre la pédale devient toute molle. Je réagis au quart de tour et je gare la voiture sur un trottoir derrière une voiture qui était là. Chance nous étions à 100 m de la gendarmerie. On peut toujours démarrer la voiture et faire tourner la clim. Le problème est qu'on est un samedi, que tout est fermé que la voiture est chargée comme une mule, qu'il fait très chaud et qu'il nous reste 250 km. Un gendarme très sympathique me conseille 2 dépanneurs. Évidemment, je n'appelle pas celui affilié avec mon assurance.
Mon épouse s'occupe de joindre notre assurance. Des personnes très sympathiques répondent, mais qui n'ont aucune solution viable? Mon épouse appelle tous les campings, hôtels du coin airBNB, tout est complet. Autant dire c'est mal engagé. Le dépanneur arrive. On le fait patienter pour cette histoire d'assurance. Finalement, l'assurance nous autorise le chargement de la voiture. Le dépanneur nous dépose au milieu de nulle part à son dépôt et Garage AD. La salle d'accueil est climatisée, c'est déjà ça. Il y a une télé. Elle va occuper les enfants pendant que nous cherchons une solution. Le temps passe très vite. On ne peut pas vivre 2 jours dans une salle d'accueil. Le garage ne veut pas nous prêter une voiture, notre destination est trop loin. Nous n'avons pas de solutions.
Nous voilà, au milieu de nulle part, avec 3 enfants, une chaleur à crever et pas de solutions immédiates. Je téléphone au loueur de voitures du coin (à porté de vélo), malheureusement, rien n'est dispo. On est au max de la saison estivale. J'appelle au hasard Ada Périgueux à 25 km de note No man's land. Je demande une voiture pour 5 personnes. Il me propose une Polo. Je lui dis qu'on a un minimum de bagages et pas mal de route à faire. Il nous dégote une Q30 de chez Infiniti. Mon épouse appelle l'assurance qui nous trouve un taxi pour Périgueux. Nous prenons des bagages et laissons les vélos à l'arrière du dépôt et certains bagages non essentiels dans le Scenic. La première idée était que j'aille en taxi chercher la voiture et que je revienne au dépôt. Idée un peu à la con vous en conviendrez. Le taxi nous propose de nous amener tous à Périgueux. Nous avions également comme autre solution de nous faire "secourir" par des parents d'amis à 45 minutes de Saint Astier. Un grand merci à eux de nous avoir proposé cette solution. Nous n'avons pas pris cette solution, car je devais aller chez ma mère que nous voyons une fois par an. Avec le recul, peut-être aurions-nous dû prendre cette solution. On se voyait mal squatter 2-3-4 jours (même si le cadre était vraiment sympa) chez des personnes que nous connaissions très peu.
Chez Ada Périgueux, ils sont très sympas. Je me serais passé de l'explication de toutes les options de la voiture pendant 1 h. Après toutes les explications, nous chargeons la Q30. Heureusement, nous n'avions pas pris tous les bagages. Nous partons en Aveyron avec cette voiture. Les enfants sont un peu serrés à l'arrière. La voiture est très confortable, je ne sens pas la route. Là tu te dis, 13 ans de progrès séparent le Scenic II de l'Infiniti. Après avoir compris le fonctionnement du régulateur de vitesse, ça passe. Cela dit, à partir de 120 km/h, les joins de la porte ont du mal, on entend un souffle. Pour la petite histoire, on a droit de l'assurance à 60 € de location de voiture, la Q30 coute 161/jours…
Les nuits de samedi et dimanche, j'ai franchement mal dormi. Je n'ai pas envie de refaire un 3 ieme embrayage !! Il faut donc envisager d'autres solutions. Mon épouse recommence à travailler le mercredi. Elle avait un train programmé le mardi. On a essayé de se greffer dessus, malheureusement, toutes les places du Toulouse Paris étaient prises. On décide donc de prendre de nouvelles places à un nouvel horaire. On prend l'assurance annulation qui n'a en fait que le nom. Elle ne sert à rien !! En parallèle, avec les parents d'amis, on organise le rapatriement des vélos et d'une valise.
Le lundi en fin d'après-midi, le garage m'appelle, la voiture est réparée. Enfin presque, il m'explique que la voiture est 'roulable'. Je ne comprends rien, il m'explique qu'à partir des 70 km/h il y a des vibrations dans le volant et que la voiture tire à droite. Il me dit que je me suis sûrement habitué que je n'y fais plus attention. Puis il me dit que le volant n'est pas droit. Bon là je suis perdu, et je lui dis que j'ai fait du 130 km/h et que je n'ai rien remarqué de ce qu'il me raconte et que le volant n'était pas tordu. Il doit me rappeler… Je le rappelle. Il m'explique lors du remorquage, le technicien, a accroché la voiture sur la billette de direction et qu'elle est tordue. Par conséquent, il commande la pièce et que c'est à sa charge. La voiture sera prête dans la matinée… Nouvelle super nuit, comment peut-il avoir la pièce si vite ?
Le lendemain matin, la voiture est prête. On annule le train pour les enfants, mon épouse avait annulé sa première place et gardé une des nouvelles. Bilan financier de l'opération SNCF, quelques centaines d'Euros au total. On a du mal à comprendre comment ils sont en déficit.
Le mardi matin, je dépose mon épouse à la gare de Rodez. Elle est un peu stressée à cause de la canicule et les trains qui sont retardés, sans compter de laisser ses enfants pour à nouveau 6 h-7 h de route avec une voiture donc on ne sait pas si elle va tenir.
Le trajet avec la Q30 se déroule très bien. Nous arrivons au garage. Nous faisons les formalités, le chef d'atelier m'explique qu'il a refait des essais et que tout va bien. Je laisse les enfants dans la salle d'attente le temps de charger la voiture. Je décide de la sortir du parc fermé pour la garer sur le parking du Lidl. Je cale 3 fois, l'embrayage débraye à peine la pédale relevée. Avec le Q30 fallait relever la pédale en entier pour embrayer. Je ne suis pas rassuré du tout, mais les vitesses passent.
Retour avec le Q30 et les enfants à Périgueux. Je rends la voiture après un passage à la station essence du Leclerc et une station de lavage.Petit frayeur avec les rouleaux de la station de lavage, l'essuie glace arrière a disparu. Une fois retrouvé et remis en place on retourne à l'agence Ada. En 10 minutes tout est réglé. J'appelle l'assurance pour le taxi du retour à St Astier. Le taxi prend une route un peu étrange, après, il connaît mieux la région que nous.
Il est 17 h, on se prend un goûter au Lidl. Pas de chances, la personne devant nous se fait rembourser un avoir sur une multiprise. Le caissier n'y comprend rien, nous non plus d'ailleurs. Bref 10 minutes de perdue et des glaces sur le tapis de la caisse. Nous gobons les glaces (les Magnums 2 goûts ce n'est pas terrible) et nous voilà parties vers Clermont-Ferrand. L'embrayage n'est pas terrible, mais les vitesses passent.
Arrivé au premier péage, blague d'embrayage, je ne peux pas changer de vitesse. Clairement, je stresse, numéro 2 est en mode, il se passe quoi. Je sors de l'autoroute. Je suis allé trop sur la voie de droite, je fais un tour de rond-point. L'embrayage fonctionne si je fais un trou dans le bas de caisse. Je décide donc de reprendre la route et prie pour ne pas croiser trop de péages. Autant vous dire que les passages à 30 km/h du télépéage ça ne fonctionne pas partout en France. Je stresse de devoir m'arrêter. Heureusement horaire tardive moins de monde sur l'autoroute. L'arrivée sur Clermont est aussi assez épique avec frein moteur à gogo. Oui je pensais arriver à destination en ne bougeant pas de la 6ieme. Nous sommes arrivés. Je gare la voiture, je préviens ma sœur que je risque de lui laisser les vélos. Oui je prévois le pire.
Le lendemain, le mercredi, je décide d'aller faire un tour avec la voiture histoire de savoir. J'appelle avant le garage pour lui demander si on peut régler la course de la pédale d'embrayage. Il m'explique que ce n'est pas possible sur un embrayage hydraulique et que peut-être qu'une bulle d'air est coincée. Ensuite, je me suis souvenu que lors du premier changement d'embrayage, il fallait que je pompe avec la pédale avant de démarrer. J'utilise cette solution. Cette fois, l'embrayage est normal. Je vérifie le niveau de liquide. Il parait normal. Je suis soulagé.
Mercredi soir, ma mère nous envoi un message. Elle a le COVID. Ça n'arrange pas ma sœur qui doit faire vacciner son fil. Il faut qu'il soit en pleine forme. On décide donc de rentrer sur Paris un peu prématurément. On va donc se prendre de beaux orages sur le chemin du retour. On a eu droit à du vent latéral très fort, de la pluie sympa, mais j'ai connu pire. On est passé de 36 °C à 19 en quelques km. L’embrayage fonctionne à merveille.
Bref on est arrivé à Ville-d'Avray tout content que tout se soit bien passé. Une semaine après, personne n'a le COVID (ou alors nous avons bien résisté).
Tu n'as rien compris à cette histoire. Ce n'est pas grave. En clair, j'ai la haine d'avoir une panne d'embrayage qui a été changé moins de 3 mois avant avec toute la famille, la voiture chargée à bloc, au milieu de nulle part, un week-end de chassé-croisé en pleine canicule et zéro possibilité de replis ou de réparation. On s'en sort bien. La panne aurait pu arriver sur une autoroute à pleine vitesse. On a aussi la chance de pouvoir assumer financièrement. Là je cherche une nouvelle voiture ...
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